Lors d'une conférence de presse tenue ce vendredi à 10 heures à la maison de la presse au plateau, les membres de l'association des dessinateurs de presse et de BD, Tache d’Encre, et leur partenaire Cartooning For Peace, ont présenté leur projet qui souligne l'importance du dessin de presse dans la promotion de la démocratie et la lutte contre la désinformation en côte d'ivoire.
Un lancement qui a vu la présence de représentants du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères de l'Institut Français et des représentants dont la simple évocation du nom inspire unanimement fierté et confiance à la communauté du nord, l'on peut aisément citer les représentants des collectivités, les représentants socio-culturels de Minignan, de Boundiali, de Ferkessédougou et Bouna, les partenaires de Gbich et les amis de la presse.
Selon une étude présentée lors de la conférence, en Côte d'Ivoire, les jeunes sont considérés comme des personnes qui se désintéressent de la politique et des activités associatives ou sont des fauteurs de troubles ou de propagation des campagnes de diffusion de fausses informations par l'entremise des réseaux sociaux. En effet, selon les statistiques de l'enquête Gouvernance, Paix et Sécurité réalisée par l'Institut national de la statistique (INS, 2017), le taux de participation des jeunes (18-34 ans) aux élections présidentielles de 2015 reste faible (33,7%), contre 66,3% chez les plus de 35 ans Ce taux de participation était aussi très faible aux élections présidentielles de 2020, émaillée de violence.
Les responsables du projet ont souligné que pour ce projet l'objectif général est claire, amener les jeunes, et particulièrement les femmes à s'engager durablement dans le débat politique en Côte d'ivoire.
« Nous croyons fortement que la jeunesse est la clé de notre avenir. Les jeunes d'aujourd'hui sont les leaders de demain et ils leur faut avoir des données dans tous les aspects de la société.
A travers ce projet, nous visons à toucher la jeunesse ivoirienne à travers des associations de femme dont l’age varie entre 18 à 35 ans. En infiltrant ces groupes, nous souhaitons non seulement promouvoir la créativité et l'expression artistique mais aussi renforcer leur capacité à analyser et à critiquer l'information qui circule autour d'eux », a déclaré Lassane Zohoré, dessinateur de renom.
Lassane Zohoré a aussi ajouté que les zones d'actions Minignan, Boundiali, Ferkessédougou et Bouna ont été choisies avec soin, car elles représentent des territoires riches en diversité culturelle et en potentiel humain. En y introduisant des stratégies de dessin de presse, des sections de formation et d'échange, nous espérons cumuler en débat dynamique et inclusif.
Les différentes activités du projet énoncé sont :
Lassane Zohoré a tenu également à exprimer sa gratitude au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères de l'Institut Français dont le financement permet la réalisation de cette initiative. "Votre soutien est d’un témoignage fort en faveur de la démocratie et de la participation citoyenne en Côte d'ivoire".
Il conclut en invitant jeunes et moins jeunes à se joindre à eux dans cette aventure.
« Ensemble faisons en sorte que le dessin de presse devienne un outil puissant au service de la démocratie et un moyen efficace de lutter contre la désinformation en Côte d'ivoire. La voix des jeunes est essentielle et il est tant qu'il se lève avec force », a signifié Lassane Zohoré.
À la question de savoir comment les suivis se feront après la formation, que deviendront ces jeunes, en combien de temps seront-ils accompagnés ?
«C'est un projet d'un an et il aura probablement une deuxième phase et dans cette première phase, lorsqu'on forme les jeunes, on va les outiller à tout ce qui concerne le montage d'un journal en ligne, aussi leur permettent d'être à l'aise. Le suivi que nous allons faire sera un suivi permanent avec le mentorat. En termes de finance, vous savez que le projet est limité. Nous ce qu'on a reçu, c'est de rendre autonomes les jeunes en matière d'outils informatique », a répondu Loukou Léo, président de l'association tache d’encre.
Cependant, la question de la liberté d'expression du dessin de presse a également été soulevée.
La conférence a mis en lumière le besoin urgent de soutenir le dessin de presse en Côte d'Ivoire comme un outil vital pour la démocratie. En encourageant la créativité et la liberté d'expression, le pays peut continuer à avancer vers une société plus éclairée et informée.